Dior, 1969.

Une fois n’est pas coutume, Dior ne brille pas cette fois par une robe mais… par un pantalon! Ce ravissant ensemble en soie est de l’été 1969. Il a été photographié en Sicile. On aurait peut-être préféré que la veste et le pantalon soient portés avec un haut d’une autre couleur, pour dédramatiser le tout. Néanmoins, l’ensemble est flatteur pour la silhouette, particulièrement adapté aux grandes (ou alors à porter avec des talons). La blouse est a haute encolure dégageant les épaules.

Dior1969b

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Parfums Mythiques #9: Femme de Rochas (1944)

Edmond Roudnitska, le célèbre créateur de parfums que nous avions déjà rencontré pour Diorissimo et Eau Sauvage de Dior, ainsi que pour l’Eau d’Hermès, a également créé un certain nombre des parfums de Marcel Rochas, dont le plus célèbre, Femme.

C’est un cadeau de mariage qu’il veut offrir à sa troisième épouse Hélène, qui après la mort du couturier a repris la maison et a aidé à la faire fructifier. Roudnitska lui présente une fragrance qu’il travaille depuis un an, et Rochas la prend telle qu’elle est, en refusant toute modification. On est en 1944, on ne peut obtenir ce parfum que par souscription. Ce qui est rare se désire, et bientôt on s’arrache le parfum jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique. Il a été remanié en 1989, et d’aucun disent qu’il a un peu perdu de son âme… Donc si vous possédez ce parfum, ce n’est pas celui qu’ont connu nos grand-mères!

Les pyramide olfactive qui suit est celle de la version moderne.

Notes de tête

pêche, prune, rose de mai

Notes de coeur

ylang-ylang, jasmin

Notes de fond

mousse de chêne

 

La rose de mai est une variété hybride créée au XVIIème siècle, dont le nom latin « centifolia », cent feuilles, évoque les nombreux pétales de cette variété.

L’ylang-ylang est une fleur asiatique issue de l’arbre du même nom, on en utilise l’huile essentielle.

 

Coffret Femme de Rochas, 1951.

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L’Histoire des Soldes

Actualité mode oblige, aujourd’hui vous avez le droit à un petit topo sur les soldes!

Savez-vous que cette période de vente au rabais est en fait très ancienne? Elle est étroitement liée à l’évolution du commerce, en fait elle en découle directement.

Au XIXème siècle, surtout dans le troisième quart, alors que la mode au sens moderne du terme commence à apparaître avec les premiers grands couturiers, les premières enseignes de grande distribution ouvrent leur portes. Certaines, comme le Bon Marché, existent toujours.

Fichier:Au Bon Marché (vue générale - gravure).jpg

Le fondateur de ce grand magasin est Aristide Boucicault. Entrepreneur, homme d’affaire de talent, il commence très bas comme commis chapelier (une sorte d’assistant) dans la boutique de son père. Originaire de l’Orne, il s’installe à Paris et entre en 1834 au magasin Le Petit Saint Thomas, d’où il sort onze ans plus tard comme chef de rayon. Mais le magasin ferme et Boucicault doit retrouver du travail. Il rencontre deux frères, les Videaux, qui ont fondé le premier Bon Marché, une mercerie, et avec qui il s’associe. En 1863, il concrétise enfin le rêve qu’il avait fait en 1855, en visitant l’Exposition Universelle: créer un grand magasin dédié à la consommation féminine, conçu dans le but d’inciter aux achats. Il vient de rencontrer un patissier qui a fait fortune aux Etats-Unis et qui lui prête de quoi fonder le nouveau Bon Marché. Il rachète les parts de ses associés, transforme et agrandi le magasin, fait construire de nouveaux bâtiments en 1869, et finalement offre en 1887 plus de 52 000 m² de surface de vente. Il innove dans la façon de vendre: entrée libre dans le magasin (on peut entrer et ressortir sans avoir rien acheté), étiquetage des produits, échange et remboursement de marchandises, et déstockage.

C’est là qu’intervient l’idée de vente au rabais, les soldes. Pour écouler ses invendus, inévitables puisqu’il doit produire en grande quantité pour satisfaire sa clientèle, il vend sa production de la saison précédente à prix extrêmement réduits.

En 1906, on légifère sur les soldes pour la première fois. En 1962, on précise les contours de la nature des soldes (ces soldes ne doivent être appliqués que sur des produits neufs, tout objet d’occasion en étant exclu). En 1996, enfin, un nouveau décret établie la durée légale des soldes. En 2008, les soldes ont des dates légales dans toute la France, auxquelles s’ajoutent deux semaines supplémentaires modulable au gré des commerçants.

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Les Collections du Met #7: Mme Eta Hentz, P/E 1944.

Eta Hentz était une Hongroise installée aux Etats-Unis. Elle avait fait ses études à l’Académie Royale Hongroise des Arts Industriels. Dans les années 20, elle s’associe à un couturier américain dans une première entreprise, puis elle lance sa propre griffe dans les années 30.

Sur ce magnifique modèle, elle s’est inspirée de l’Antiquité Gréco-Romaine. La partie supérieure du vêtement évoque une chlamyde, un vêtement drapé grecque antique, normalement porté par les hommes. Quand à la jupe plissée, elle évoque la robe romaine, la stola. Cette robe, inspirée librement de l’Antiquité, produite dans les années 40, est si intemporelle qu’on la verrait bien aujourd’hui sur les tapis rouges!

 

Mme Eta Hentz, P/E 1944.

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Histoire de Marques #9: Boucheron, le Joaillier de l’Amour

Boucheron, avec ses plus de 150 ans d’existence, est l’une des plus anciennes marques de joaillerie toujours en activité aujourd’hui.

Le Palais Royal est au XIXème siècle le centre du luxe parisien, et c’est donc là que Frédéric Boucheron, fondateur de la maison, ouvre sa première boutique en 1858. Huit ans plus tard, il créé ses ateliers et en 1867, il reçoit une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris.

En 1876, l’animal le plus emblématique de la maison fait son apparition, avec une jolie histoire. Frédéric Boucheron doit se rendre à l’Exposition Universelle qui se tient cette année-là à Philadelphie. Il a épousé en 1845 Gabrielle Bonin et vingt ans plus tard, le couple est toujours aussi amoureux. Les époux Boucheron n’ont jamais été séparés plus de quelques jours et voilà que le joaillier va traverser l’Atlantique, et sera donc absent plusieurs semaines. La veille de son départ, Frédéric Boucheron offre à son épouse un magnifique bracelet en forme de serpent, dont il lui dit que l’animal sera son protecteur pendant son absence. Et la collection Serpent naît par la même occasion.

Nouveaux prix et médailles d’or aux Expositions Universelles de 1878 et 1900, sans compter un grand succès à celle de 1889.

Ce qui caractérise le style Boucheron, c’est le travail des pierres et des métaux. L’or est poli et ciselé, les pierres facettées ou gravées. Il travaille aussi des pierres exceptionnelles, comme un saphir de 159 carats, monté sur le collier d’une Américaine fortunée, cadeau d’un mari lui aussi très amoureux….

1878.

En 1887, une vente qui sera qualifiée de vente du siècle, considérée plus tard comme scandaleuse, se tient au Louvre. C’est la dispersion des Joyaux de la Couronne de France. Frédéric Boucheron en achète plusieurs dizaines de pièces: les diamants Mazarin, des bijoux de l’Impératrice Eugénie et un somptueux diamant… qu’il monte en bague et offre à sa femme, qu’il aime toujours autant.

En 1893, il est le premier joaillier à s’installer place Vendôme, y déplaçant également ses ateliers. 1897, c’est à Moscou que Boucheron ouvre une autre boutique, déplacée à Saint-Petersbourg. Bien sûr, les « aléas » de l’Histoire la feront fermer. Elle ne rouvrira qu’en 2003 à Moscou.

En 1902, Frédéric Boucheron meurt mais fort heureusement, la maison lui survit, grâce à son fils et ses petits-fils. L’expansion continue, avec une boutique à Londres et un bureau à New-York en 1903.

Au début du XXème siècle, Louis Boucheron, le fils de Frédéric, effectue son premier voyage en Inde, réputée pour ses pierres précieuses. Une nouvelle influence est née, en même temps que les pierres parmi les plus rares et les plus belles sont rapportées.

Les créations pour des dames (et des hommes) du grand-monde continuent. Parmi ses clients, la maison Boucheron compte une survivante du Titanic, à qui il ne restait plus de sa magnifique collection qu’une bague sertie de saphirs et diamants, offerte par son mari qui avait donné sa place à une autre passagère et était donc mort dans le naufrage. Il y a également la Reine Mère Elizabeth, qui commande un diadème en 1921. Un maharadjah indien, le Roi des Belges, des mondaines et demi-mondaines (la Belle Otéro par exemple), font partie de ses fidèles clients et reviennent années après années.

Bijoux Boucheron, robe Molyneux, 1948.

Toujours plus de renom, de créations et de succès au fil des années, avec en 1973 l’ouverture d’une nouvelle boutique au Japon, et en 1988, le premier parfum de la maison.

Modèles de 1968.

Parure en corail et diamants, 1978.

En 2000, la maison est rachetée par Gucci puis par Pinault-Printemps-Redoute (PPR). Jusqu’à cette date elle, était détenue par les descendants de Frédéric et Gabrielle Boucheron.

 

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Parfums Mythiques #8: L’Air du Temps de Nina Ricci (1948)

Ce n’est pas Nina Ricci mais son fils Robert, qui se lance dans la création de ce parfum. « L’Air du temps », un nom bien à propos pour une fragrance de l’après-guerre. En 1948, après des années très difficiles, la France est reconstruction. Les matières premières continuent de manquer mais peu importe, Dior a déjà donné le ton l’année précédente avec le New Look, et il a été immédiatement suivi (à quelques exceptions près): la mode est à l’opulence, redevient une ode à la jeunesse et à la féminité et se doit à nouveau de faire rêver. Et pour les parfums, on n’aspire plus qu’à la légèreté. Ricci ne veut plus de ces senteurs si fortes, capiteuses, qui étaient à la mode en ce temps-là, il veut de la fraîcheur et de la pureté, de la douceur et de la jeunesse. Francis Fabron, créateur de plusieurs fragrances de grand renom telles que le Dix de Balenciaga ou l’Interdit de Givenchy, prend en charge l’élaboration de ce parfum. Le flacon actuel n’a été conçu qu’en 1951, par Marc Lalique, fils du célèbre bijoutier et verrier. En 1948, le flacon avait simplement été orné d’un soleil et d’une colombe par Joan Rebull.

Mais l’Air du Temps n’a pas eu immédiatement le succès d’aujourd’hui. Pendant deux ans, il fut délaissé car… manquant de force! La jeunesse des années 50 aimait l’opulence dans les parfums aussi!

Notes de tête

Oeillet – Gardénia

Note de coeur

Rose – Jasmin

Note de fond

Iris – Santal

 

Coffret L’Air du Temps, Nina Ricci, 1955.

 

Publicité pour l’Air du Temps, 1974.

 

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Histoire du Sac à Main

Tout le monde porte un sac à main, cela vous le savez. Mais vous ne savez peut-être pas d’où il vient, ni qu’il existe depuis la plus haute Antiquité. Vous ignorez peut-être aussi qu’il n’a pas été porté uniquement par les femmes. J’ai enquêté pour vous…

Sac Dior.

Les premières traces de sac sont à chercher parmi les Hébreux. La chèvre, animal essentiel à ce peuple antique du Proche-Orient, leur fourni lait et viande mais aussi un tissu grossier et assez laid, fait des poils de l’animal. On l’appelle le « sak », et c’est bien de ce terme que découle le mot actuel « sac ». Ce tissu très solide permettait à ces bergers-nomades de transporter nombre de choses, comme aujourd’hui. En ce temps-là, il s’agit plutôt de nourriture, de remèdes pour les animaux qu’on emmène paître parfois loin du camp, pour la journée ou plusieurs jours. Ce sont donc plutôt les hommes qui l’utilisent.

L’Egypte antique connait aussi des sortes de sacs en bandoulières, ou des étuis accrochés à la ceinture (donc la fameuse « banane » n’a rien de récent non plus!). Là encore, cela sert plutôt à transporter des outils ou de la nourriture.

Jusqu’au Moyen-Âge, le sac n’a donc qu’une fonction utilitaire. Mais le raffinement redevient de mise en Europe. Aux grossiers tissus de chanvre, de laine ou de lin, on préfère les fines soieries de Chine, dont la fabrication prend son essor en France. Et on recommence à se maquiller et se parfumer. Aussi, on a besoin de petits sacs pour transporter ses affaires.

Plusieurs type de sacs existent alors: l’aumônière, remplie de pièces dont on faisait aumône aux mendiants, l’escarcelle, qui recelait les affaires personnelles, la bourse, différente de l’aumônière en ce qu’elle était l’ancêtre du porte-monnaie moderne, et qu’elle servait donc à la dépense personnelle, plutôt qu’à l’aumône.

A la Renaissance et dans les siècles qui suivent, le sac à main prend son envol et devient réellement ce qu’il est aujourd’hui: un accessoire de mode, servant à transporter de petits objets utiles… à la beauté! et donc totalement futiles!

En tant qu’accessoire de mode, il passe entre les mains des imprimeurs, des brodeuses, des joailliers… On le couvre de minuscules perles enfilées de façon à former un dessin, on le créé en métal précieux, on l’émaille ou on le serti de pierres fines ou précieuses. Ce sac de 1900 est recouvert de minuscules perles enfilées une à une pour former un dessin.

Pendant longtemps, ce sont essentiellement les classe aisées qui s’en servent, mais il se démocratise dés le XIXème siècle. Tous les créateurs modernes s’en sont emparés et on rendu certains modèles célèbres, comme le 2.55 de Chanel ou le Kelly de Hermès. Ils l’ont rendu indispensable et nécessaire, et on commence à l’utiliser de plus en plus jeune!

Sac Kelly de Hermès.

Et vous, quelle relation avez-vous avec votre sac à main? Irremplaçable, vous emportez toute la maison dedans? Où vos poches vous suffisent? Pour moi c’est plutôt la première option bien sûr!

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Marion Cotillard, Dior et le Vintage

Ce matin, vous avez pu voir que j’ai partagé, sur la page Facebook, des photos de Marion Cotillard habillée en Dior Vintage de la période 1948 – 1957.

Le but de l’opération est simple: faire revivre des pièces et des silhouettes phares du créateur. Le thème: l’air, le vent, la liberté, la légèreté…

La suite en images…

Robe « Portugal » en organdi blanc et broderies rouge cerise, Ligne Libre, P/E 1957. J’espère que vous êtes sensibles à la beauté des couleurs utilisées, ce rouge est divin!

Sur cette photo, Cotillard est d’une classe incomparable! La photo est magnifique et l’actrice a été hyper bien arrangée: un chapeau à voilette lui donne un petit air mystérieux et très sensuel avec la bouche rouge. Le magnifique manteau qu’elle porte s’appelle « Arizona ». C’est un vêtement en laine de la Ligne Ailée, collection A/H 1948-49.

 

Une très célèbre silhouette de Dior: la Ligne H. Robe « Porto Rico », noire à pois blancs, A/H 1954-55.

 

Robe et boléro « Tourbillon », Ligne Fuseau. Crêpe de laine noir, A/H 1957-58.

 

 

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Histoire de Marques #8: Estée Lauder

Je parle systématiquement de mode (c’est le but du blog!) et de joaillerie (c’est si beau!), mais j’aborde très rarement le sujet des cosmétiques. C’est pourtant ce que je vais faire aujourd’hui en retraçant dans ce huitième numéro d’Histoire de Marques, en parlant de la compagnie Estée Lauder, dont on voit en ce moment les publicités pour « le sérum culte ».

Née en 1906, elle grandit à New York où elle travaille au côté de son oncle, un chimiste, qui lui propose de vendre les produits qu’il conçoit aux hôtels et salons de beauté. En 1946, ayant épousé Joseph Lauder seize ans plus tôt, elle transforme son surnom « Esty » en « Estée » et fonde avec son mari la compagnie Estée Lauder. Au début, elle ne commercialise que quatre produits.

Youth Dew

Se rendant compte de ses talents dans le domaine de la parfumerie, elle lance ses premiers « jus » dans les années 1950. « Youth Dew » (Rosée de Jeunesse), avec ses senteurs orientales, séduit les Américaines qui ont l’habitude de ne se parfumer que pour les grandes occasions, et uniquement avec des parfums français offerts par leur mari. La grande innovation d’Estée Lauder est de chercher à concurrencer les parfums français, tout en faisant en sorte que ce soit la femme qui choisisse son parfum, selon ses propres habitudes. Très ingénieuse, Lauder propose donc d’abord « Youth Dew » comme huile de bain pouvant également s’appliquer à sec. L’odeur tenace parfume toute la journée celle qui la porte – et provoquera finalement son envie d’acheter le parfum.

Estée Lauder

A partir des années 60, la maison s’exporte dans le monde entier. Un point de vente chez Harrod’s à Londres, puis au Japon (1966), en Russie (1981), en Chine (1993)… En Russie? Oui, c’est là un autre tour de force accomplie par Estée Lauder et son mari.

Continuant les créations sous sa propre marque, Estée Lauder lance d’autres marques comme Aramis en 1964, produits de toilette et parfums pour homme; Clinique en 1966, produits pour la peau; Origin Natural Ressources en 1990. Cette dernière marque découle d’une idée fort simple mais qu’il fallait trouver: associer de vieilles recettes de grand-mères à des technologies à la pointe de la science.

Estée Lauder prend sa retraite en 1995 mais suit l’évolution de sa marque. D’ailleurs, sa retraite ne l’en éloigne pas tant que cela puisque ce sont ses fils et petits-fils qui reprennent l’entreprise. La fondatrice de cette grande marque qui su s’affirmer au milieu des Arden et des Rubinstein, qui renversa la suprématie des parfums français aux Etats-Unis, s’éteint en 2004 à presque 98 ans.

Sa marque, aujourd’hui leader mondial dans les cosmétiques, continue d’évoluer son chiffre d’affaire est de 7 milliards de dollars par ans. Elle est détenue à 90% par les descendant de la famille Lauder.

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L’Exposition Van Cleef & Arpels

Toujours aussi incorrigible quand il s’agit de voir de belles choses (surtout quand ce sont des bijoux et des objets d’art ancien!), l’exposition Van Cleef & Arpels était à peine ouverte depuis jeudi que me voilà dés le vendredi, fonçant tête baissée vers le musée des Arts Décoratifs. Depuis le temps qu’on en parle – j’étais au courant de cette exposition depuis près d’un an, il était vraiment temps qu’elle débute, je commençais à perdre patience!!!

Eh bien je n’ai pas été déçue. J’arrive dans ce musée, qui m’est très familier car quand j’étais étudiante, je passais mon temps entre le Louvre et lui. Je piaffe d’impatience en faisant la queue (courte heureusement) à la caisse. Ça y est, le billet est dans la poche, je vais enfin pouvoir plonger mon regard dans les pierres scintillantes. Le grand hall est plongé dans une très belle obscurité, les ouvertures étant recouverte de tissu (papier?) bleu foncé. Au-dessus de l’exposition, de grandes plaques de bois du même ton, ajourées de petites lumières, font comme une voûte étoilée au-dessus des vitrines. Prétentieux? D’habitude, c’est typiquement la réaction que j’aurais eue. Mais pas cette fois-ci. Ce décor n’est vraiment pas exagéré, étant donné la beauté de l’exposition. Les bijoux sont très bien mis en valeur car seules les vitrines sont éclairée, donc on ne voit vraiment qu’eux!

L’exposition étant une rétrospective, elle se parcourt dans un ordre chronologique. C’est vraiment amusant et intéressant de découvrir l’évolution du style de la maison. Je ne vous donne pas trop de détail pour vous laisser découvrir, mais beaucoup d’objets du début de l’exposition étaient ceux que l’on trouvait aux XVIIIème et XIXème siècles, et dont l’utilisation a manifestement perdurée jusqu’au début du XXème siècle.

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« Hawaï », parure en or jaune, saphirs et rubis, 1938. Comprend un bracelet, une bague et une paire de boucles d’oreille. Il va sans dire que la photo n’est pas idéale et que c’est infiniment plus beau en vrai. Cet ensemble fait partie des bijoux devant lesquels je me suis le plus arrêtée. Fascinant de délicatesse et de finesse…

Dans les bijoux, il y a de telles merveilles que je n’ai pu m’empêcher de revenir devant les vitrines que j’avais déjà admirées. Nous avons été gâtés, il y a des pièces de toute beauté, sur des thèmes assez divers (l’Inde, l’Egypte ancienne, la Perse ancienne, les oiseaux et autres animaux, les fleurs, le corail, les paysages lacustres et champêtres…). Au-delà des bijoux en eux-même, ils étaient aussi constitués de pierres fabuleuses. Des diamants d’une pureté impressionnante, dont les éclats de lumière étaient rouges, verts, bleus…, des rubis d’un rose-rouge lumineux, des saphir d’un bleu très intense… Bref, vraiment de quoi s’en mettre plein les yeux! En plus, les thèmes abordés dans ces bijoux sont traités d’une façon  fascinante, avec bon goût et finesse d’esprit. Je me rappelle notamment d’un paon dont la queue représentaient les constellations, ou encore d’un bracelet « Pelouse » dont les brins d’herbe sont… des tiges en or jaune serties d’un saphir ou d’un diamant… Et j’ai aussi pu voir différents exemplaires du collier Zip (le collier en fermeture Éclair)!

Un détail du bracelet Pelouse, 1960.

Vous avez envie d’y aller? les informations pratiques, c’est par ici!

 

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Downton Abbey: Le Pantalon de Sybil

Sybil, généreuse, ardente et passionnée s’intéresse à l’avancement de la cause des femmes et provoque une petite révolution lorsqu’elle paraît à un dîner de famille en pantalon. Bien sage le pantalon, ni moulant, ni court, ni taille basse… et si seyant, avec le corsage brodé!

 

Mais à l’époque, on n’avait le droit au pantalon que lorsque on était à cheval ou à bicyclette (et encore, Lady Mary porte une robe d’amazone lors de la chasse avec le bel ambassadeur Turc)! Ce qui provoque donc la surprise et l’évidente désapprobation de la famille.

 

N’empêche, ce pantalon harem est terriblement joli!

 

 

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Perles et Perles d’Eau Douce

Très solides, les perles peuvent être transmises de génération en génération si l’on en prend soin correctement. Leur « orient » (éclat) fascine l’homme depuis la plus haute Antiquité. En 2300 avant notre ère, les Chinois les considéraient déjà comme des produits de grande valeur et en Egypte Ancienne, la perle servait d’élément de décoration. Quant à Rome, la perle y était si prestigieuse que seules les familles les plus riches pouvaient en offrir un collier à leurs filles, achetant chaque perle année après année afin de constituer un rang. Chez les Grecs, les perles, synonymes d’amour, étaient offertes lors des mariages.

Portrait du Fayoum
Un portrait du Fayoum (Egypte). Femme portant des boucles d’oreilles en perles. (source)

Ce n’est qu’au XIXème siècle que la technique de la perliculture est inventée par un Japonais: Kokichi Mikimoto. Ce savoir-faire dévalue le prix des perles et ces gemmes sont enfin accessibles à un public plus conséquent. A présent, toutes les femmes peuvent s’offrir un bijoux en perles.

kokishi mikimoto
Kokichi Mikimoto (source)

Il existe plusieurs mollusques produisant des perles, mais elles ne sont pas toutes de la même qualité. Le plus connu des animaux producteurs de perles, c’est bien sûr l’huître perlière. Il en existe différentes espèces: Akoya au Japon, huître aux lèvres noires (Pinctada Margaritifera) à Tahiti, huître aux lèvres dorées (Pinctada Maxima) en Australie.

huitre d'akoya
Huître d’Akoya (source)

L’autre sorte de perle commercialisée est celle produite par la moule d’eau douce (Hyriopsis Cumingi). Cette moule est présente dans le monde entier mais se raréfie, sauf en Chine où sa culture permet une énorme production perlière (800 tonnes par an).

Moule d’eau douce (source)

D’autres mollusques sont capables de produire des perles, notamment les murex, et d’une façon générale, tous les mollusques à coquille. Mais seules les perles d’huîtres et les perles de moules sont de bonne qualité; et encore, la production d’une bonne perle est très aléatoire.

Je ne vais pas m’attarder sur la technique de production des perles, disons donc simplement que la perle est produite par introduction d’un nucléon de nacre autour duquel le coquillage produit de la nacre, couche après couche. Selon le type de perle, la croissance prend de deux à six ans.

La moule d’eau douce peut produire jusqu’à cinquante perles à la fois, alors que les huîtres, selon l’espèce, ne peuvent en contenir qu’une à cinq (pour l’huître japonaise Akoya).

Quelles perles porter?

Au niveau de la solidité, il n’y a aucune différence entre les perles d’huîtres et les perles d’eau douce. Les deux sortes, si elles sont bien entretenues, restent en excellent état et se transmettent de mère en fille. Ce qui fait toute la différence, c’est la qualité de la perle, c’est-à-dire son éclat et son aspect. Plus elle aura de défauts, moins elle aura de valeur. Du coup, le choix de la perle dépend directement du budget que vous souhaitez y mettre. C’est la taille de la perle, sa régularité, la quantité de perles et la longueur du bijou qui déterminent son prix. Ainsi, pour les perles d’eau douce, vous pouvez trouver des colliers allant d’environ 20€ (chez Elinora Couture par exemple 😉 ) jusqu’à une ou plusieurs centaines d’euros. Les plus chers sont en général ceux qui ont les perles les plus régulières. L’éclat et la qualité sont les mêmes dans les deux cas, à vous donc de décider si vous préférez les perles baroques ou les perles bien rondes.

Sautoir de perles d’eau douces baroques.

Pour les perles d’huîtres, les Akoya du Japon sont généralement plus chères que les Akoya de Chine pour une excellente raison: leur qualité est bien meilleure. Les Akoya du Japon sont produites dans tous les diamètres et leur gestation dure plus longtemps. La couche de nacre est donc plus épaisse. Leur lustre et leur orient, par conséquent, sont plus beaux et leur aspect est grandement meilleur que celui des Akoya de Chine. Cependant, sauf garanties explicites de la part des vendeur, beaucoup d’Akoya chinoises sont présentées comme des Akoyas Japonaise, en raison de la piètre réputation des perles chinoises. Prudence donc!

Pour les perles de Tahiti, aucun problème de confusion, l’huître qui les produit n’est présente qu’à Tahiti et ne produit que des perles à nuances sombres. Leurs couleurs les privilégient pour les pendentifs et les colliers imposants, ou bien les bagues. Attention au budget, avec les perles d’Australie, elles sont les plus luxueuses.

Les perles d’Australie sont exceptionnellement chères. Là encore, la raison en est leur qualité. On les trouve aussi bien blanches que dorées, argentées ou champagne. On les choisit pour un bijoux d’exception, ou on les porte en solitaire, qu’elles soient montées sur une bague ou en pendentif.

Comment entretenir vos perles?

Portez-les! Votre peau les hydrate et elles ne s’en portent que mieux. Attention cependant, les perles n’aiment pas les peaux trop acides. Si votre peau est telle, il vaut mieux porter votre bijou de perle par-dessus un vêtement. Les perles peuvent se porter quotidiennement.

Le bijou de perle doit se mettre en dernier, lorsque vous avez fini d’utiliser vos crèmes, votre maquillage et de vous parfumer, et il faut éviter de porter des perles lorsque vous faites du sport: en effet, les acides gras, les parfums, la transpiration peuvent faire mourir les perles. Évitez les perles lors de vos séances de piscine, le chlore est très mauvais également.

La perle craint les trop grandes chaleurs: elles peuvent se dessécher et se craqueler. Rangez-les donc à l’abri. Elles peuvent se rayer au contact d’autres gemmes et métaux, il est donc préférable de les ranger dans un écrin différent de vos autres bijoux. L’idéal est la soie: la douceur de ce tissu permet leur rangement en toute sécurité.

Enfin, ne mettez jamais vos perles en contact avec un produit détergent: cela les fait fondre! Pour les nettoyer, préférez un morceau de tissu doux (soie ou coton) et humide.

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Un petit look à la… Audrey Hepburn

Fichier:Audrey Hepburn Tiffany's.jpg
Diamants sur canapé… et ce style indémodable si bien mis en valeur par Audrey Hepburn… Vous voulez le même? Voici ce que j’ai déniché pour vous:
Pour une version courte légérement sophistiquée, c’est ici
La version satinée, c’est au même endroit
Après de longues recherches, j’ai fini par trouver une version longue acceptable (en fait une très belle Ralph Lauren) sur Ebay
Collier 6 Rangs Ras du Cou Mariage Fausses Perles Diamantées (Ton Argent)
Un collier en fausses perles sur Amazon
Original Wayfarer Black / G-15 XLT
Pour celles qui comme moi en faisant cet article, n’étaient pas au courant, les lunettes sont des Wayfarers de Ray-Ban.
Et pour la touche finale… quelques idées de chapeaux!
Chapeau Noir À Rebords De Cocktail/Cérémonie ...
Plus simple et tout aussi joli sur Price Minister
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Parfums mythiques N°4: Shalimar de Guerlain

Demeure de l’amour, c’est la traduction du mot sanscrit Shalimar. Ce parfum s’inspire de la légende du Taj Mahal, selon laquelle l’empereur moghol Shah Jahan aurait fait construire ce somptueux mausolée pour son épouse bien-aimée Mumtaz Mahal.
Elaboré en 1921 mais édité en 1925 seulement, il se pare de la couleur symbolique de l’Inde et de Guerlain, le bleu saphir. Son flacon s’inspire d’une coupe de fruit moghol. Et bien entendu, comme il s’agissait d’un parfum « d’amour », les GI’s en achetaient après la guerre pour leur épouses… C’est le premier parfum « oriental » de l’histoire du parfum moderne.

Succès mondial, il s’en vend une centaine par heure dans le monde.

Notes de tête
Citron, bergamote (agrumes)
Notes de coeur
Jasmin, Rose de Mai, Opopanax, Fève Tonka, Vanille
Notes de fond
Iris, Encens
Opopanax: herbacée à fleur blanche dont on une tire une gomme utilisée dans la parfumerie
Fève Tonka: contenue dans le fruit du teck, arbre sud-américain, on en extrait une huile.
Fichier:Perfume Shalimar.jpg
shalimarpub
Une ancienne affiche (source: http://chicstyle.canalblog.com/archives/2007/03/22/4386869.html)

Une affiche de 1954
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Histoire du parfum 2/2: du Moyen-Âge au monde moderne

Peu à peu, le monde médiéval se met en place et une certaine unité se fait jour, illustrée par les malheureuses entreprises des Croisades.
Les Croisés ramènent en France de somptueux produits: oliban, myrrhe, eau de rose, lourds et précieux tissus, tapis luxueux, épices… Et peu à peu, le raffinement revient en Europe. On est encore loin de l’art de vivre français du XVIIIème siècle, mais quelques règles d’hygiènes reviennent, telles que se laver les mains lors des repas.
Et en 1190, le parfum devient une industrie française: la corporation des gantiers-parfumeurs est créée. Il ne s’agit pas encore des gants parfumés qui seront si en vogue par la suite; pour l’instant, il est simplement question de tremper les gants, faits de cuir tanné dont l’odeur est pestilentielle, dans des bains de senteur jusqu’à ce que l’odeur disparaisse et soit remplacée par celle des plantes.
Peu à peu, le métier de parfumeur se développe et se différencie de celui de gantier. Les apothicaires se mettent à la parfumerie dans l’optique de l’hygiène: on croit à cette époque que se frictionner avec des plantes odorantes éloigne les maladie, notamment la peste. Un ravissant objet, la pomme d’ambre, contenant des substances précieuses comme l’ambre justement, ou le musc et la civette (la civette étant une autre sorte de musc), devient un accessoire de mode et d’hygiène. On le porte sur soi comme un bijou auquel on attribue des vertus de propreté et d’aphrodisiaque.
Pomandier sphérique
Sous le règne de Louis XV est créé la première Eau de Cologne. Conçue comme une eau de soin, elle ne sera en usage dans toute l’Europe qu’au XIXème (rappelez-vous Scarlett O’hara cachant son haleine alcoolisée en se vaporisant d’Eau de Cologne, dans le film « Autant en emporte le vent, juste avant que le beau Rhett Butler ne la demande en mariage …).
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que la conception actuelle du parfum fasse son chemin dans les esprits. A la fin de ce siècle, on se met à prendre des bains régulièrement, ce que font déjà les Anglais. Ces fameux  Anglais qui semblent toujours être en bonne santé… Et voilà, le parfum comme source d’hygiène, c’est terminé! Place au parfum-séduction! On a enfin compris que pour être propre, il fallait se laver avec un vrai savon et de l’eau, et que le parfum ne sert qu’à sentir bon.
L’une des plus anciennes Eaux de Cologne encore vendue de nos jours (source: http://www.pure-beaute.fr/2011/01/17/leau-de-cologne-le-succes/)
Arrive alors l’industrialisation de la France. Après elle, très rapidement, les premières maisons de couture éclosent (Charles Frederick Worth vers 1870 par exemple). Et ces maisons de mode, pour laisser une trace olfactive de leur passage dans le monde, se mettent à créer des parfums. La maison Guerlain ouvre en 1828 et 35 ans  plus tard, après bien des produits très à la mode, son premier grand parfum, « Eau de Cologne impériale », est créé. De nombreuses autres marques très anciennes, telles que Bourjois, lui emboîtent le pas.
Un flacon d’Eau de Cologne Impériale (source: http://www.perfumeprojects.com/museum/bottles/EDC_Imperiale.shtml)
Le parfum moderne est donc une idée, un ressenti, la recréation de la nature ou d’un imaginaire. Les premiers parfums touchaient le coeur par leur fonction religieuse; maintenant, ils doivent toucher les sens. Séduire, adoucir ou impressionner, mais surtout ne jamais laisser indifférent. D’où l’engouement qu’ils suscitent aujourd’hui, et espéront-le, pour longtemps encore…

D’après Elisabeth de Feydeau, conférence « L’épopée du parfum »
Spécialiste du parfum, Elisabeth de Feydeau a écrit plusieurs livre dont le dernier est sorti le 3 novembre:
Les parfums: histoire, anthologie, dictionnaire
Collection Bouquins
Editions Robert Laffont.
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Histoire du parfum 1/2: Antiquité

Symbole de raffinement ou de luxure, objet cultuel ou profane, le parfum est l’une des plus anciennes industries du monde. Mais que de différences entre les premières utilisations et l’usage qu’on en fait aujourd’hui! Petite histoire dans la grande Histoire…

Les premières traces d’utilisations des parfums remontent à l’Âge du Bronze, soit environ 1800 ans avant Jésus-Christ. A cette époque, les grandes civilisations, qui ont commencé à se former plus de 1200 ans plus tôt, sont en pleine expansion. La puissance des empires mésopotamiens s’accroît, les égyptiens sont déjà maîtres d’une bonne partie de la Méditerranée. D’énormes réseaux d’échange de marchandises existent entre les grandes civilisations (la mondialisation était donc bien présente, bien qu’évidemment moins rapide que de nos jours). Et surtout, les religions polythéistes se développent.
C’est ce développement des religions qui va accompagner l’expansion du parfum. Une constante est commune à toutes ces religions: l’idée de dieux vengeurs dont il faut se concilier les bonnes grâces. Et pour les apaiser, on les parfumes! Terme qui n’est pas anodin: il signifie « par la fumée ». En effet, les tous premiers parfums sont l’oliban – le vrai nom de l’encens – et la myrrhe, substances que l’on fait brûler, et qui sont issues d’arbres. Ce que l’on nomme maintenant « encens » était en fait un mélange de matières. Le parfum est donc d’abord un objet religieux en orient, et les égyptiens, suivis des mésopotamiens, sont les premiers à en faire usage.

Reproduction d'art et peintures sur toile : Relief mural : Thoutmosis III fait l'offrande de l'encens
Les parfums, à l’exception de l’encens et de la myrrhe, sont aussi utilisés de façon profane, pas vraiment pour des raisons d’odeur mais plutôt par souci d’hygiène.

http://www.awl.ch/heilpflanzen/commiphora_myrrha/myrrhe.jpghttp://b-and-t-world-seeds.com/images/508164.jpg
Myrrhe (source: http://caplibre.over-blog.com/article-aromate-53434095.html) et Boswellia Thuriferia, dont est issue l’oliban sous forme de résine (source: http://shabnamak.mihanblog.com/post/1731
Suivent les conquêtes grecques puis romaines, et l’utilisation des parfums est reprise par le monde occidental. Alexandre le Grand, au IVème siècle avant l’ère chrétienne, se lance à l’assaut de l’Orient et l’un de ses buts est de mettre la main sur les pays d’où proviennent les matières à parfum, qui sont si chères et si précieuses qu’elles servent de monnaie d’échange depuis déjà longtemps.
Rome domine à présent le monde, mais pas pour longtemps. La corruption, la jalousie, minent sa puissance et la livrent aux mains des barbares. En 286, l’Empire Romain est scindé en deux par Dioclétien: Empire Romain Byzantin dont le siège est situé dans l’actuelle Istanbul, en Turquie, et l’Empire Romain d’Occident. Mais en 476, c’est le chaos le plus total: l’Empire Romain d’Occident n’existe plus. Des temps très sombres s’abattent sur l’Europe.
Et qu’arrive-t-il à la parfumerie pendant ce temps? A l’entrée dans le Haut Moyen-Âge, elle est inexistante et le restera jusqu’aux premières croisades. Les européens, devenus si propres depuis les grecs et les latins, finissent par oublier l’hygiène et cela jusqu’au XIème siècle environ. La parfumerie, bien sûre est totalement oubliée: comment avoir des idées aussi futiles en temps de guerres et de pillages! d’autant plus qu’à cause des ces guerres, les parfums, déjà rares et précieux, n’arrivent plus. Les échanges avec l’orient se sont arrêtés.
A suivre… Du Moyen-Âge au monde moderne

D’après Elisabeth de Feydeau, conférence « L’épopée du parfum »
Spécialiste du parfum, Elisabeth de Feydeau a écrit plusieurs livre dont le dernier est sorti le 3 novembre:
Les parfums: histoire, anthologie, dictionnaire
Collection Bouquins
Editions Robert Laffont.
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Nina Ricci

Née en Italie à la fin du XIX° siècle, Maria Adélaïde Nielli s’installe en France à 12 ans. La mode la passionnait et elle créait déjà des modèles. Elle se marie au créateur du studio Harcourt, Luigi Ricci et leur fils Roberto naît en 1905. C’est lui qui encourage sa mère dans la création de mode. Elle commence par travailler dans différents ateliers de couture, étant même première d’atelier à seulement 18 ans. Mais ce n’est qu’en 1932 que celle que l’on appelle désormais Nina Ricci, lance sa propre griffe. L’élégance à la pointe de la mode dont elle fait preuve a vite fait de lui assurer le succès. Avant 1939, l’entreprise occupe 11 étages et emploie 140 ouvrières.

En 1946, elle se lance dans les parfums, et son fils se charge de la création des fragrances. La plus connue, « l’Air du Temps », est indétrônable.

Mais peu à peu, elle prend ses distances avec la mode et laisse de plus en plus la place à son fils. Elle meurt en 1970, âgée de 88 ans. Roberto Ricci reprend naturellement la maison et meurt 18 ans plus tard, en 1988. Son gendre reprend les rênes et l’entreprise est rachetée par le groupe Puig Beauty and Fashion. Le styliste de la maison est actuellement Lars Nielssen.

brainrockets:

Anne Larsen in Nina Ricci by John French (1906-1966)
via bygonefashion
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Dior Glamour

J’ai un mariage lundi, alors ce soir, je vois les robes en grand:

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Le Petit Echo de la Mode: Ascension et Ruine d’un Grand Nom de la Presse

Charles Huon de Penanster, marié et père de famille, veut proposer un journal à la fois féminin et familial, besoin développé par l’industrialisation de la France. Il rachète « Le Petit Journal de la Mode », au bord de la faillite, le transforme en « Petit Echo de la Mode » et établit sa société avec son épouse Claire, et un ami associé. Leur but est simple: proposer un journal pour les mères de familles.

Le fondateur.

Un roman-feuilleton puis un patron par numéro font passer le tirage de 5000 à 100 000 puis 200 000 exemplaires. L’entreprise se développe: le tirage passe à 400 000 exemplaires en 1902. Elle devient une société anonyme et emploie 480 personnes. L’expansion continue; les activités se diversifient, avec un secteur de publicité, un autre d’éditions de périodiques extérieurs, un troisième de patrons et livres de couture.

En 1954, « Le Petit Echo de la Mode » est l’un des tirages les plus importants de la presse française. L’entreprise raccourcie son nom en « Echo de la Mode », rachète une imprimerie, devient les Editions Montsouris et se fait coter en bourse en 1963.

Tout semble aller pour le mieux. Mais ce n’est pas le cas! La politique d’auto-financement de la maison trouve ses limites: elle n’a plus de fonds propres. Puis en 1968, les accords de Grenelle qui imposent une augmentation des salaires obligent la maison à augmenter ses prix, perdant ainsi une partie de sa clientèle. Comme un malheur n’arrive jamais seul, l’introduction de la publicité à la télévision détourne les annonceurs des journaux pour le petit écran.

En 1970, c’est définitivement la fin. Le département qui gérait l’édition des patrons de couture ainsi que les principales publications sont vendus, 450 personnes sont licenciées. C’est la fin des Editions Montsouris, mais pas encore celle de l’Echo de la Mode, racheté par les éditions UNIDE.

Jusqu’en 1976, le journal continue de paraître sous ce titre mais commence une fusion progressive avec le journal « Femmes d’aujourd’hui ». En 1984, tout est terminé, le titre « Mode de Paris », remplace l' »Echo de la Mode », en sous-titre de Femmes d’aujourd’hui; la seule réminiscence est l’imprimerie de Châtelaudren, achetée avant celle de Massy et qui était consacré à l’impression des patrons de couture.

Texte et photos tiré du site de l’association Culture & Patrimoine, installée dans les locaux de Chatelaudrun. http://www.petit-echo-de-la-mode.fr/

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Coiffures années 40:


Lana Turner avec un chignon sur le côté
Bette Davis: une raie de côté, des boucles volumineuses. Ravissant mais peut-être un peu trop sage? (source: http://www.puretrend.com/rubrique/coiffure_r27/comment-on-se-coiffait-dans-les-annees-40_a53134/1/m12#scrolldown)
Olivia de Havilland (left) with her sister, Joan Fontaine in 1945
Savantes coiffures pour les soeurs ennemies: Olivia de Havilland et Joan Fontaine en 1945. (source: http://www.dailymail.co.uk/femail/article-1311426/Olivia-Havilland-Joan-Fontaine-Their-decade-feud.html)
Un joli chapeau qui donne un petit air mystérieux! (source: http://glamourdaze.blogspot.com/2010/08/1940s-fashion-young-womans-wardrobe.html)
Ou encore celui-ci qui souligne la délicatesse du visage (source: http://vintagedressups.blogspot.com/2009/09/shoes-and-purse-1944-t-he-heels-of.html)
Alors, laquelle vous donne envie de l’imiter? Pour moi, c’est sans conteste le chignon sur le côté de Lana Turner, mais le bibi me donne des idées!
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Paco Rabanne 2012: reptilien!

Paco Rabanne Spring 2012 Collection
Manish Arora est depuis février 2011 le directeur artistique de la maison Paco Rabanne.
Ces tenues me captivent, j’hésite entre la collerette dinosaurienne ou une tenue de danseuse, c’est splendide!
Et vous? à quoi vous font-elles penser? Quelles autres tenues vous ont fait flasher?
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Edmond Roudnitska (1905-1996)

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Né à Nice, il s’installe en 1926 à Grâce, la cité du parfum, où il se forme dans un laboratoire. Il emménage ensuite à Paris en 1927, et continue sa formation. Il y reste jusqu’en 1949 et pendant cette vingtaine d’années, il composera quelques unes de ses plus grandes créations.

Il retourne en Côte d’Azur à la fin de cette période et y installe son propre laboratoire, avec pour collaboratrice son épouse Thérèse, épousée au milieu des années 40. Il donne à sa société le nom « Art et Parfum », prouvant combien les deux lui paraissaient liés. Travailleur acharné mais aussi esthète, chercheur, il a écrit plusieurs livres de réflexion sur le monde du parfum.

Il est à l’origine des plus grandes fragrances, tels l’Eau Sauvage, Diorella ou Diorissimo pour Dior, l’Eau d’Hermès, Femme de Rochas…

Eau Sauvage de Dior
L’affiche publicitaire 2009 de l’Eau Sauvage, avec Alain Delon (source: http://civrilliesra.be/tag/homme/)
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Une ancienne affiche pour Femme de Rochas (source: http://www.mimifroufrou.com/scentedsalamander/perfume_history_facts/)
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Réjane (1856-1920)

Gabrielle-Charlotte Réju naît d’un père ancien comédien et directeur de troupe, et d’une mère caissière d’un théâtre. Elle se lance tôt dans la comédie et remporte un second prix à l’âge de 18 ans. Elle commence alors à jouer dans des pièces à succès et trouve la célébrité dans le rôle de Madame Sans-Gène de Victorien Sardou, en 1893. La pièce est un succès aux Etats-Unis où sa tournée est triomphale.

Elle épouse en 1905 son amant Paul Borel dont elle a deux enfants, mais divorce en 1905 et l’année suivante, elle rachète un théâtre dans le IX° arrondissement de Paris. Elle y fait de grands travaux et le rebaptise Théâtre Réjane.

Elle meurt d’une crise cardiaque en 1920, deux ans après avoir vendu son théâtre à Léon Volterra, qui le rebaptisera « Théâtre de Paris ». Elle était la plus grande rivale de l’inoubliable Sarah Bernhardt, et toutes deux inspirèrent à Marcel Proust le personnage de la Berma dans « A la recherche du temps perdu ».

Réjane par le photographe Nadar. (source: http://coopimage.com/histoire/nadar/index.html)
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Must-have #2: La petite robe noire

La petite robe noire, tout le monde ou presque l’a dans son placard. Pratique, simple et élégante, elle se fait chic ou décontractée selon l’envie et s’accorde à toutes les occasions.

Comme vous le savez, le premier modèle de robe noire fut conçu par Chanel, dans les années 20. De son temps, il était mal vu de porter du noir car c’était symbole de deuil. Mais le noir, c’est chic! Et ça affine la silhouette.

Gabrielle Chanel avait été élevée dans un couvent dans lequel elle avait coutume de porter un uniforme noir. C’est de ce vêtement qu’elle s’inspire lorsqu’elle crée cette robe légendaire. Elle l’imagine arrivant aux genoux (articulation si laide selon elle-même, qu’il ne fallait surtout pas la montrer), moulante, l’encolure serrée.

Sa simplicité en fait un succès immédiat. Comme je l’ai dit plus haut, elle s’adapte à toutes les occasions, cela dépend simplement de la façon dont elle est accessoirisée. Elle est baptisée « la Ford de Chanel » et est aussitôt reprise, non seulement par la grande Chanel qui va la modifier au cours des années, mais par tous les autres couturiers jusqu’à nos jours. Elle sera allongée, raccourcie, amplifiée, réajustée, tout est bon à prendre pourvu que le code de base est respecté: du noir, de la simplicité, de l’élégance.

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Chanel dans sa « Ford ». Un chapeau, des bijoux, et le tour est joué! (source: http://fashionscandal.unblog.fr/2010/12/23/la-petite-robe-noire/)
Guerlain et Didier Ludot pour "La Petite Robe Noire"
Serge Mansau pour Guerlain. Une robe inspirée du parfum « La petite robe noire », créé par Didier Ludot pour Guerlain en 2009 (source: http://www.orserie.fr/beaute-bien-etre/article/guerlain-et-didier-ludot-pour-la-4304)
Trois déclinaisons contemporaines (source: http://carinarelooking.wordpress.com/page/3/)
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Parfums mythiques #3: L’eau d’Hermès

Edmond Roudnistka, célèbre créateur de parfums, créé l’Eau d’Hermès en 1951. Symbole de luxe par excellence, car éditée à peu d’exemplaires à la fois, cette fragrance cherche à recréer l’émotion ressentie lorsqu’on touche un objet qui nous est cher, évocation de souvenir…

Notes de tête
Agrume, note aromatique
Notes de coeur
Epices, note florale
Notes de fond
Bois, tonka, labdanum, cuir
Tonka: fève issu du teck, un bois caribéen et sud-américain.
Labdanum: gomme extraite des feuilles d’une plante, le ciste, poussant autour du bassin méditerranéen.
HERMÈS
Flacon et coffret mis aux enchères chez Drouot(source: http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1934530)
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Elizabeth Taylor (1932 – 2011)

Elizabeth Taylor naît le 27 février 1932 à Hampstead, un quartier chic de Londres, de parents américains.. Ces derniers sont déjà dans le monde artistique, sa mère étant actrice et son père possédant une galerie d’art.

Au début de la Deuxième Guerre, les Taylor se réfugient aux Etats-Unis et s’installent à Los Angeles où le père d’Elizabeth ouvre une autre galerie qui est rapidement réputée, et qui leur ouvre les portes hollywoodiennes, la galerie attirant de nombreuses personnalités.
Parfaitement éduquée, montant à cheval, sachant danser et chanter, la jeune fille est présentée par sa mère dans le milieu cinématographique, d’abord sans succès. Lorsqu’elle a 10 ans, on lui propose enfin son premier rôle, mais les studio Universal ne sont pas convaincus et ne reconduisent pas le contrat de six mois qui lui avait été proposé.
A 12 ans, en 1944, elle obtient enfin le succès espéré dans le film Le Grand National, de Clarence Brown. Dés lors, son étoile ne cessera de briller et de très nombreux autres succès suivront, tels qu’Ivanohé, La Chatte sur un Toit Brûlant, Cléopâtre, la Mégère apprivoisée…
Elizabeth Taylor dans Le Grand National
Mariée 8 fois à sept maris (deux fois à Richard Burton), elle avait la passion des bijoux et de la Haute Couture et s’était vu offrir des joyaux prestigieux et historique, tels qu’une énorme perle piriforme, la Peregrina Pearl, ayant appartenu à la reine Marie Ière d’Angleterre (une souveraine du XVIème siècle), ou le Krupp Diamond de 33,19 carats et le Taylor-Burton Diamond de 69, 42 carats. Revendu après leur divorce, le Taylor-Burton Diamond rapporta 5 000 000 de dollars qui furent utilisés pour la construction d’un hôpital au Botswana.
Le Taylor-Burton monté sur un collier de Cartier (source: http://famousdiamonds.tripod.com/taylor-burtondiamond.html)
Le Krupp Diamond était monté sur une bague. (source: http://famousdiamonds.tripod.com/kruppdiamond.html)
Elizabeth Taylor's Ruby Diamond and Pearl Necklace, with the La Peregrina hanging as a pendant
L’actrice s’était énormément investie pour la recherche contre le sida et avait participé au lancement de l’American Foundation for AIDS Research (AmfAR).
Sa santé avait été délicate toute sa vie: elle avait eu deux pneumonies, était atteinte de diabète et d’ostéoporose, et son coeur était assez fragile… C’est ce qui a causé sa mort le 23 mars dernier, d’une insuffisance cardiaque. Elle avait 79 ans. Avec beaucoup d’humour, elle avait demandé à être en retard de 15 minutes à ses propres funérailles, pour honorer ses légendaires retards à tout ses rendez-vous.
Elizabeth Taylor: The Taylor-Burton Diamond is the mother of all celebrity jewels.  Taylor's fifth husband Richard Burton bought the 69.42-carat (yes, that big) pear-shaped jewel in 1969, which she wore to Princess Grace's 40th birthday party in Monaco.  When the couple went through a very high-profile divorce nearly 10 years later, Taylor announced she was putting the diamond up for sale. Apparently, it was too "large and heavy." Sigh. To have such a problem ...
Avec Richard Burton, qu’elle épousa deux fois, de 1964 à 1974 et de 1975 à 1976 (source: http://dailycaller.com/2010/11/12/for-sale-jewelry-auctions-of-the-rich-and-famous-slideshow/jewelstaylor120108_468x561/)
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Jacques Fath (1912-1954)

Issu d’une famille de l’est dont certains membres avaient déjà fait leurs preuves dans la création (comme peintres, écrivains ou illustrateurs), Jacques Fath est un autodidacte. Il n’a que vingt-cinq ans quand il présente sa première collection.

Il s’installe à Paris dans un studio, rue de La Boétie, s’entoure de trois ouvrières et se lance dans la mode sans savoir coudre ni couper. Son goût très sûr lui permet de les diriger admirablement et ses collections magnifiques ont vite fait de conquérir le Tout-Paris. Il créé entre-autres des robes suffisamment confortables pour que les femmes puissent se déplacer en bicyclette durant la guerre.
Son thème de prédilection est les fleurs et sa première collection porte d’ailleurs le nom de Lys. Drapés, jupes amples, fausses fleurs apposées au corsage, plissés audacieux, sont ses marques de fabrique.
Il se marie en 1939 avec Geneviève Boucher de La Bruyère, ancien mannequin et secrétaire de Gabrielle Chanel. Son épouse dirigera la maison de couture jusqu’à sa fermeture.
Jacques Fath meurt en 1954 d’une leucémie. Après avoir cessé ses activités de couture, la maison se lance dans les parfums et les accessoires mais elle ne survit à la mort de son créateur et clôt ses portes en 1957.

L’entreprise est relancée en 1992 et rachetée en 1997 par le groupe Emmanuelle Kahn et les créations de couture sont confiées à un styliste chilien, Octavo Pizarro.

Enchanted Vintage
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Histoire de la mode – Partie IV – 6/ L’apparition du vintage

Le vintage est à la mode depuis déjà une dizaine d’années, avec un salon qui lui est consacré les 30 et 31 octobre 2011.

Ce courant de mode est lancé par Julia Roberts qui en 2001, arrive à la première d’un film avec une robe Valentino datant de 1992. Elle est aussitôt suivie par d’autres stars. Les grandes maisons de couture se mettent alors à rééditer leurs anciens modèles ou à les reprendre dans leurs nouvelles collections.

Les vêtements concernés par cette appellation datent au plus tard des années 90, et sont soient des pièces de marque, soit des des habits plus anonymes. Mais le succès du vintage est tel que ce mot s’applique à présent à tous les vêtements à l’air rétro. Petite mise en garde donc: quand vous achetez un article « vintage », vérifiez bien que vous avez affaire à une pièce ancienne et non pas à un quelconque vêtement au style antique. En principe, les meilleurs sites commerciaux précisent la période, voir l’année, car l’ancienneté et l’authenticité de l’objet sont leur fond de commerce.

Julia Roberts: Valentino pays tribute to Julia Roberts at Venice Film Festival
L’une des jumelles Olsen, Ashley, portant une robe vintage Dior (source: http://chicgeekblogger.blogspot.com/2011/05/celebrity-style-paparazzii.html)
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Histoire de la mode – Partie IV/ 5. Les années 2000

Après bien des recherches, il n’y a qu’une chose à dire: la dernière décennie est celle de toutes les modes. Mais vraiment toutes: de nouvelles tendances apparaissent et on reprend des standards des époque précédentes. Ou, quand ces standards sont relativement récents, ils ne font que se confirmer.

Les premiers standards repris sont ceux des années 80 et 90: tenues de sport, jeans délavés voir déchirés, mais aussi tenues de ville chic avec le port d’une veste par exemple. Ensuite, les reprises se tournent vers les années 70, essentiellement avec le style hippies. Les années 60 ne sont pas en reste, et au fur-et-à-mesure que l’on s’approche de la fin de la décennie, on assiste aussi au retour des années folles, années 30, 40 et 50 (essentiellement en ce qui concerne Dior dont Galliano reprend les codes).

Au début des années 2000, on voit apparaître des vêtements avec le logo de la marque ostensiblement imprimé; il s’agit surtout de sweaters, ou de pulls à fermeture Éclair. Les ballerines font leur réapparition, les bottes reviennent et un style bien féminin s’instaure, alors que la mode des années 90 avait tendance à ne faire aucune différence entre masculin et féminin.

Les années 2000 sont donc à la fois un tour d’horizon et un retour à la différenciation homme/femme; différentiation qui avait eu une grande tendance à s’amenuiser depuis les années 60. Retour aux sources donc, et avec pas mal de codes identiques à ceux des années 40 et 50: la jupe reprend de la longueur, voire de la largeur (certaines jupes H&M d’il y a un an ou deux), le top se fait recherché, à forme galbée et avec détails en dentelles ou broderie. Les chaussures redeviennent raffinées, fini les baskets des cours de récréation, bienvenue aux mocassins, escarpins et autres ballerines.

La dernière décennie se lance aussi dans le vintage, et dans l’ensemble, marque une très nette tendance à faire du neuf avec du vieux!

Deux modèles du créateur indien Manish Arora. (source: http://www.outlookindia.com/article.aspx?235618)
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Badgley Mischka

omme nous sommes en plein dans les semaines de la mode, je continue ma série de découvertes commencée avec Erdem. Aujourd’hui: Badgley Mischka, marque issue d’une collaboration entre Mark Badgley et James Mischka. Ils se sont rencontrés à Manhattan, alors qu’ils faisaient la Parson School of Design.

Leurs idées communes les ont amenés à créer des vêtements élégants, colorés, dorés et chatoyants. Leur griffe est lancée en 1988 avec l’aide financière de leurs familles. En 1992, ils sont rachetés par Escada (un groupe spécialisé dans la mode féminine, racheté par Lakshmi Mittal pour sa fille en 2009 [j’aime la simplicité du cadeau]).

De plus en plus connus et reconnus, ils ont fait plusieurs fois les couvertures de Vogue et leur style fait l’unanimité.

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